الخميس، 30 مايو 2024

Download PDF | Armenia and the Byzantine Empire, A Brief Study of Armenian Art and Civilization, by Sirarpie Der Nersessian (Cambridge, Mass., 1945)

Download PDF | Armenia and the Byzantine Empire, A Brief Study of Armenian Art and Civilization, by Sirarpie Der Nersessian (Cambridge, Mass., 1945).

209 Pages 





Foreword

THE FIVE LECTURES grouped in this volume were delivered in New York at the Pierpont Morgan Library for the Institut de Philologie et d'Histoire Orientales et Slaves of the Ecole Libre des Hautes Etudes, in April and May 1942. The interest shown at the time and the requests made by those who attended the lectures suggested the idea of publishing them. It seemed, however, that a wider audience might be reached in this country if they appeared in English, instead of in French as they were delivered; but in translating these lectures I have retained the form in which they were given. 
























This book is not primarily intended for the specialist; all footnotes and references have therefore been omitted and only a brief bibliography attached for those who wish to obtain further information on the subject. My principal purpose is to give, in a brief form, a general picture of an art and civilization which are not familiar to most people. I hope, however, that students of East Christian and Medieval art will find in these pages useful information. 


































The publication of this volume was made possible through a grant from the Melkonian Fund of the Armenian General Benevolent Union in New York. I am deeply grateful to the President and members of the Committee on Publications for their interest and assistance. The friends who advised and encouraged me cannot all be mentioned here, though their help was greatly appreciated; but I wish to express my special indebtedness to Professor Henri Grégoire, Vice-President of the Institut de Philologie et d'Histoire Orientales et Slaves, for inviting me to deliver these lectures and for honoring me by writing the preface; to Professor Kenneth J.  















Conant for his valuable suggestions on architectural problems and for his kindness in making the important envelope-diagrams which will be of great assistance to the readers; to Professor Robert P. Blake for his constant interest and friendly advice; to Miss Belle da Costa Greene for the hospitality of the Pierpont Morgan Library; to Mr. Erwin Raisz for making the two maps of Armenia; to the Director and staff of the Harvard University Press for the trouble they have taken in the production of the book. The question of illustration was a particularly difficult one at a time when access to the collections in Europe and Armenia is closed. I wish to thank particularly His Grace the Archbishop Garegin Hovsep'ian who so generously put at my disposal his photographs of Armenian monuments. I am also grateful to the directors of the Freer Gallery of Art, the Pierpont Morgan Library and the Walters Art Gallery for permission to reproduce miniatures from the important manuscripts in these collections; to Mrs. Henri Focillon for permission to reproduce illustrations from the books of Mr. Jurgis Baltrusaitis and to Miss Zabelle Tahmizian and the Fogg Museum for the loan of several photographs. 

Sirarpie Der Nersessian Wellesley College August, ig4






















Préface

Voici un beau livre, simple, sûr, stimulant, plein de science, de charme et de foi. Le large public auquel sont destinés ces chapitres denses et clairs (et ce public comprend les "spécialistes," car, lorsqu'il s'agit de l'Arménie, toujours mystérieuse parce qu'éternellement méconnue, plus d'un prince de l'érudition se contentera de sa "place au parterre")—bref, tous les lecteurs de Mlle Sirarpie Der Nersessian, comme tous ses auditeurs, subiront ce charme, partageront cette foi, et goûteront cette science, pour la sentir vécue et vivante et'discrètement animée par un grand amour. J'ai parlé d'auditeurs. Ce livre, en effet, est issu de conférences dont ceux qui les ont entendues auraient presque souhaité garder pour eux seuls le souvenir—une des grandes "inspirations" de leurs années d'exil. Il est vrai que le Reading room de la Pierpont Morgan Library, où notre Institut de Philologie et d'Histoire Orientale et Slave fut autorisé à organiser ce "cycle arménien," est le cadre le plus noble qu'on puisse imaginer pour une évocation artistique et savante; et il est vrai aussi qu'un ardent auditoire voulait voir, dans cette commémoration des gloires arméniennes, un présage de renaissance pour la nation qui mérite vraiment et pleinement le nom de fille aînée de l'Église.






















 L'émotion contenue, mais communicative, qui, malgré la sévérité du style, affleure en maint endroit—par exemple, dans les pages consacrées aux maîtres peintres du quatorzième siècle, Sargis Pidzak de Cilicie et T'oros de Taron en Grande Arménie—cette émotion doit peut-être quelque chose à la ferveur dans laquelle les leçons orales furent conçues, et reçues. Mais ce rappel, presqu'indiscret, n'intéresse qu'un cercle intime et  fidèle. Le livre n'a certes besoin ni d'explication ni de recommandation: sa docte "authoress," au sentiment des experts, était la personne du monde archéologique la plus capable de faire de l'art arménien— à larges traits, comme on dit, mais sans oublier les touches fines et les "détails" réalistes qui renouvellent et vivifient un grand sujet—un de ces tableaux synthétiques qui supposent une génération de travail collectif, et qui résument de longues années de recherches personnelles. 































Ou, s'il y fallait une préface, elle aurait dû être écrite1 par l'un des maîtres dont Mlle Der Nersessian, docteur ès lettres, se réclame: l'inoubliable Henri Focillon, président-fondateur de cette Ecole libre des Hautes Etudes de New York, à laquelle notre Institut est provisoirement rattaché, et son collègue du Collège de France, Gabriel Millet, dont la doctrine et la méthode apparaissent partout ici. Si j'ai l'honneur, inattendu, de les remplacer, au grand déplaisir du lecteur, c'est sans doute que l'amitié de Mlle Der Nersessian tenait à reconnaître ainsi l'enthousiasme avec quoi notre Institut, à Bruxelles comme à New York, a fait, dès l'origine, une place aux études arméniennes. Elle n'a pas oublié, je crois, cette séance où deux de nos plus grands érudits, deux ascètes à l'âme ardente, Louis de la Vallée Poussin et le R. P. Peeters, Bollandiste, préfacèrent de savantes communications une brillante . . . pré-soutenance de thèse: car c'est Bruxelles qui eut la primeur, en quelque sorte, de Vlllustration du Roman de Barlaam et ]oasaph, l'ouvrage capital de Mlle Der Nersessian. Et, dans le premier chapitre du présent travail, les découvertes de Nicolas Adontz, premier titulaire de la chaire d'histoire et de philologie arménienne à notre Institut (mort, hélas, à Bruxelles, en janvier 1942, sous l'occupation allemande), sont résumées avec exactitude, et citées avec la gratitude que méritait sa chère mémoire. Mlle Der Nersessian peut être assurée que son amitié sera payée de retour, et que les études dont son livre est le manifeste et le programme—car, avec sa probité coutumière, elle reconnaît les lacunes de l'exploration et la difficulté des problèmes qui subsistent—demeureront, parmi nous, l'objet d'une dilection spéciale. 






























Si, dans l'esprit de Nicolas Adontz, et dans celui de notre école, l'histoire proprement dite, et l'histoire littéraire, devaient y avoir, demain, le pas sur l'histoire de l'art, l'auteur ne nous en garderait pas rancune. Ce n'est pas en vain que notre amie a été longuement, patiemment, je dirais volontiers, durement formée par un byzantiniste parfait comme Gabriel Millet, historien, philologue, théologien autant qu'archéologue; et ce n'est pas en vain, non plus, que nièce d'un Patriarche de son Eglise, elle est nourrie de la doctrine même qui, malgré les partages, les migrations, les dominations étrangères, les persécutions et les massacres, a, depuis seize siècles et demi, maintenu l'unité, et assuré la continuité, de la civilisation arménienne et de l'art profondément original (en dépit de toutes les influences) qui en est la fleur. Qu'on me permette, une dernière fois, d'évoquer une leçon de la Morgan Library (on la retrouvera, heureusement, intacte dans ce précieux album) : la leçon dédiée à l'Eglise arménienne, à son antique credo, à la querelle des deux natures en Jesus Christ, qui fut sa tragédie. 






















Une dispute théologique dont il faut admettre la signification profonde et sublime, comme la grave portée historique, fut retracée et analysée avec tant de bonne foi, de vérité, de simplicité et de fermeté, avec des expressions d'une dignité si irénique (empruntées d'ailleurs aux grands docteurs grégoriens), que les spécialistes présents eurent cette impression—si chère aux historiens —que donne l'apparition soudaine d'un témoin nouveau éclairant un vieux litige. Mais ce témoin était vivant. Interprète de Nersès le Gracieux, dont elle rappelle le nom, et mérite le surnom, Mlle Der Nersessian apportait, ou portait, en termes saisissants et modernes, un témoignage direct, authentique, celui de la conscience même de son Eglise.



















Ailleurs, d'instinct et sans la chercher, elle a fait ce que les spécialistes appellent avec raison une découverte. En relisant des textes arméniens presqu'ignorés, elle a été conduite à renouveler l'histoire d'une autre controverse touchant plus directement à son sujet: elle a prouvé que la Chrétienté arménienne avait connu, longtemps avant l'église byzantine, une crise iconoclaste, et qu'à cette occasion ses docteurs avaient composé, pour combattre l'hérésie, une panoplie dogmatique dont plusieurs pièces paraissent originales.2 D'un bout à l'autre de ces cinq leçons-chapitres, c'est la même sincérité, la même franchise, la même conviction qui circulent. 























Est-il besoin de dire que jamais, ici, le sens profond de l'âme arménienne ne se mue en "nationalisme scientifique" ? Que jamais l'auteur ne cède à la tentation de revendiquer pour sa patrie, ne fût-ce qu'à la suite d'illustres autorités, le mérite exclusif d'avoir créé telle forme d'art? Même, et surtout, devant les séduisantes intuitions d'un Strzygowski, Mlle Der Nersessian sait toujours "raison garder." C'est pourquoi on la suivra sans crainte, là où elle s'avance à affirmer l'originalité de la création arménienne. J'estime qu'elle a réduit, plutôt qu'exagéré, la part des Haïk' dans l'histoire de l'Empire oriental. A mon sens, les empereurs et les généraux arméniens—et je crois qu'en dépit de concessions inévitables à l'Eglise dominante, à la langue officielle, ils furent plus fidèles qu'on ne l'admet à leurs traditions de famille—ont souvent apporté au "chêne millénaire"8 de l'Empire un afflux de sève, un dynamisme régénérateur, qu'ils ont montré à Byzance des façons nouvelles de faire la guerre 4 (je songe à Maurice, aux pré croisés Héraclius et Tzimiscès). 






















Les clans féodaux dont ils étaient issus avaient gardé à travers les siècles, à force de "vivre dangereusement," héroïquement, en combattants et en martyrs, le sens de certaines valeurs et de certaines vertus qui manquaient aux Byzantins: l'étonnante fraternisation franco-arménienne du temps des Croisades en est la preuve. Il n'est pas jusqu'à l'influence sassanide, si vivement mise en lumière par Mlle Der Nersessian, qui n'ait, en Arménie, perpétué jusqu'à la fin du moyen âge, même dans des représentations pieuses de fondateurs d'églises, le type du royal cavalier, tueur de fauves. 



























Je suis sûr qu'une nouvelle série de leçons, sur la littérature arménienne, la savante comme la populaire, aboutirait à une Anthologie commentée qui serait le digne pendant de ces Conférences et de cet Album. On y trouverait, depuis les célèbres fragments de ces vieux chants théogoniques païens encastrés dans les chroniques, jusqu'à l'épopée de David de Sassoun, jusqu'à ces "trouvères" qui manquent si cruellement à la poésie byzantine, plus d'un morceau comparable aux monuments sculptés et aux miniatures que Mlle Der Nersessian nous présente, et qui tous, des plus rigides motifs orientaux jusq'aux libres inventions d'une fraîche Renaissance, illustrent quelque moment, ou quelque aspect, du miracle arménien. J'avais bien dit que le livre était stimulant. Sa date victorieuse Août 1944, inaugurera, j'en suis sûr, l'ère triomphante dans l'exploration d'un domaine qui garde, malgré tant de beaux et bons travaux, l'attrait d'une terre presque inconnue. Il faut féliciter l'Union générale arménienne de Bienfaisance, sans la générosité de laquelle cette savante et luxueuse publication n'aurait pas vu le jour en ce moment si émouvant et si propice. 


Henri Grégoire Président intérimaire de l'Ecole Libre des Hautes Etudes








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